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Writer's pictureUltim Boat

Sam Goodchild, toujours plus haut

Sam Goodchild, ex équipier en MOD70 (Phaedo3), ou en Ultime (Spindrift 2), mais aussi en Ultim' 32X23 (Sodebo Ultim' 3), après un passage à la tête de son propre projet en Ocean Fifty sur Leyton (Avec la victoire sur le Pro Sailing Tour 2021), est passé depuis cette saison en IMOCA60 à la barre de For the Planète, au sein de l'écurie TR Racing.

Et les résultats sont une nouvelle fois au rendez-vous, avec un bateau optimisé et l'un des meilleurs de sa génération certe, mais le marin Britanique de 34 ans originaire de Falmouth, mais qui vie en Bretagne depuis de longues années, vient de réaliser une saison 2023 aux premières places de toutes les courses auquelles il a pris part.


Photo : Pierre Bouras

La saison avait commencée avec The Ocean Race, la course autour du Monde en équipage à bord de Holcim PRB de Kévin Escoffier, avec trois victoires sur les quatre étapes disputées !

A la barre de son IMOCA60 cette fois, il va terminer à chaque fois sur la troisième marche du podium sur la Guyader Bermudes 1000 Race, sur la Rolex Fastnet Race, sur le Défi Azimut et sur la Transat Jacques Vabre ! En double le plus souvent avec Antoine Koch, mais aussi le Défi Azimut avec Thomas Ruyant.


Photo : Jean Louis Carli

Enfin il clôture sa saison avec la course en solitaire Retour à la Base, durant laquelle, il a mené la flotte et où il monte une nouvelle fois sur la troisième marche du podium, derrière deux bateaux de dernière génération que sont ARKEA - PAPREC et Charal...


La régularité étant au rendez-vous, c'est tout naturellement qu'il est sacré championt du Monde IMOCA60 et qu'il succède à Charlies Dalin, qui était le tenant du titre depuis 2 saisons.


Sam Goodchild, skipper de For Planète : "C'est encore mieux que tout ce que j'aurais pu imaginer. On me demande toujours quelles sont mes attentes et je n'ai jamais vraiment mis de chiffre dessus. Si vous m'aviez demandé en début de saison comment à quelle place du classement je pensais finir, je n’aurais pas même imaginé le podium. Le plus important, c'est que je ne me suis pas mis la pression. Je ne me suis jamais dit qu'il fallait que je gagne, sinon c'était un échec. Je me suis contenté de faire de mon mieux, de naviguer proprement, de ne pas essayer de forcer quoi que ce soit ou d'essayer de gagner avec une option radicale - il suffit de rester simple et de voir où l'on se situe, et cela m'a certainement aidé à rester régulier. Nous avions enchaîné les transats en équipage et en double cette année et cela s'était déjà mieux déroulé que prévu. Je me suis demandé "comment ça va se passer quand je serai seul ?" Car c'est très différent et je ne savais pas si j’arriverai à maintenir l'intensité. C'était donc super intéressant pour moi, et le fait de pouvoir jouer avec Jérémie et Yoann et de mettre aussi des bateaux plus récents derrière moi, c’est évidemment génial. Cela fait longtemps que je parle de naviguer en IMOCA et j'y ai consacré ma vie de bien des manières, alors le fait d'être ici et de le faire à ce niveau est incroyable et me donne confiance, c'est certain.  La gestion personnelle a été un souci sur Retour à la Base :  Dormir et manger surtout. Avant de commencer, on se dit toujours qu'on ne va pas oublier l’importance que cela a mais quand on est ballotté dans tous les sens, même essayer de se préparer quelque chose à manger n'est pas si facile. Vous finissez donc par manger moins - vous mangez, mais pas assez - et ensuite vous dormez en essayant de trouver le bon moment, dans des conditions super intenses et instables la plupart du temps. Il faut aussi accepter de perdre du terrain quand on dort et ce n’est pas simple de savoir quand le faire. Quel est le bon – ou finalement le moins pire - moment ? J'ai découvert beaucoup de chose sur ce point… J'ai aussi eu la chance d'être entouré de bonnes personnes avec le Thomas Ruynat Racing, mais aussi d'Antoine Koch, qui m'ont beaucoup aidé... Tout ce projet consiste à rester simple. Ce sera mon premier Vendée Globe et nous avons un bateau qui a fait ses preuves. Il y a des choses que nous pourrions faire pour l'améliorer et le rendre plus rapide, mais l'objectif numéro un reste de minimiser les risques. Nous avons pensé et échangé sur cette possibilité de changer d'évrave, il y a plusieurs facteurs qui entre en ligne de compte mais, finalement, nous avons trois mois de chantier cet hiver, puis il faudra courir encore deux nouvelles transats au printemps et ensuite le Vendée Globe. La marge de risque et d'erreur acceptable est tellement faible que cela n'en vaut pas la peine. Si vous regardez l'histoire de cette course, vous pouvez voir que tout est possible. La beauté du Vendée Globe, c'est que personne ne sait comment il va se dérouler. Si vous mettez tous les bateaux sur le papier... alors je n’ai aucune chance de gagner, il y a même pas mal de monde devant moi. Mais ce n'est pas comme ça que ça marche. À part trois semaines de repos en août, le travail a été non-stop cette année », ajoute le nouveau Champion IMOCA. « Mais je ne vais pas me plaindre, c'est ce que je cherchais depuis longtemps, alors j'en profite autant que je peux".



Classement du Championnat du Monde IMOCA60 2023 :


1 Sam Goodchild - For The Planète / Holcim/PRB 425 points

2 Yoann Richomme - Paprec ARKEA / Holcim/PRB 417 points

3 Jérémie Beyou - Charal 384 points

4 Samantha Davies - Initiatives Coeur/Biotherm 371 points

5 Boris Herrmann - Malizia / Seaxpolorer 334 points

6 Clarisse Crémer - L'Occitane en Provence 305 points

7 Damien Seguin - Groupe Apicil 286 points

8 Thomas Ruyant - For People / For Planète 284 points

9 Romain Attanasio - Fortinet / Best Western 276 poiints


A noter que 84 skippers ou équipies figurent au classement.



Sam Goodchild à dans le coin de la tête depuis de nombreuses années, le Vendée Globe en ligne de mire. Avant celà, il reste les deux transats de 2024 The Transat CIC et la New-York/Vendée pour terminer la préparation et la qualification. Une qualification ou Sam Goodchild est bien placé. Il occupe en effet la 20ème place au nombre de milles, avec 11 022 milles parcourus.




Photo : TR Racing


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