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Vendée Arctique Les Sables J - 5

A J - 6 de la première course de la saison pour les IMOCA60, les 21 solitaires inscrits, et leurs équipes, sont en pleine fin de préparation et de début de confinement pour s'élancer samedi prochain à 15 h 30 au large des Sables d'Olonne. Cette course servira non seulement de répétition générale pour les organisateurs, pour les équipes, mais aussi à finir de qualifier les concurrents du prochain Vendée Globe qui ne le sont pas encore. Avec un objectif premier pour l'ensemble des skippers finir sans grosse casse, qui remettrait en cause la participation au tour du Monde en solitaire qui s'élancera dans quatre mois.


Ils seront vingt un au départ des Sables d'Olonne pour ce triangle Atlantique de 3600 milles, qui va emmener les monocoques vers un premier point de passage au Sud - Ouest de l'Islande, une remontée très au Nord jamais emprunté par les IMOCA60, mais qui reproduira pour les concurrents les conditions du grand Sud avec une zone d'exclusion pour les glaces. L'organisation, à l'image de ce qui c'était fait pour The Race en 2000 (avec Alain Gabbay et son monocoque), à fait appel à un ancien skipper du Vendée Globe Thierry Dubois et sa goélette d'expédition dans le grand Nord La Louise, pour veiller sur la flotte en cas de pépin dans cette zone. Les skippers mettrons alors le cap sur les Açores et un point de passage au Nord Est de l'archipel Portugaise, avant de pointer les étraves vers l'arrivée et Les Sables d'Olonne. (Le sens du parcours sera déterminé en fin de semaine).

Parmi les 21 concurrents en liste, on retrouve le team Banque Populaire avec Clarisse Crémer qui va effectuer sa première course en solitaire en IMOCA60, mais aussi Kévin Escoffier (ex bureau étude Banque Populaire), sur son PRB, Sam Davies et son Initiatives Coeurs, Boris Herrman et son SeaExplorer, l'ex Gitana 16 très largement modifié avec de nouveaux foils, tous vus sur des ultimes que nous suivront plus particulièrement ici.



Manque à l'appel parmi les favoris du prochain Vendée Globe Hugo Boss, mais aussi le dernier né des IMOCA60 Corum L'Epargne et une incertitude, même si l'équipe est en train de réaliser un travail remarquable, la présence d'Armel Tripon et son Occitane en Provence, victime d'une collision avec un OFNI au large de la Bretagne la semaine dernière. L'équipe refait à la Trinité sur Mer en ce moment une bordée de près de 2 X 2 mètres sur l'étrave !


Pandémie oblige, pas de départ ponton, les bateaux devront être sur zone dans les 24 heures qui précédent le départ. Des caméras à bord des IMOCA60 permettront de suivre la course sur les réseaux sociaux. Le départ sera lui retransmis en direct sur France 3 Pays de la Loire. Petite particularité, des tests Covid19 seront fait avant que les concurrents quittent leurs ports d'attaches, et les résultats seront connu environ 1 heure avant le départ. Si le skipper est positif, il ne pourra pas participer à la course...



Web Conférence du 29/06/2020 :


Clément Giraud, skipper Vers un monde sans Sida : "Juste aller faire un beau tour en mer après tout ce qui s'est passé, se faire plaisir, faire ça proprement et terminer la course... Hyper content de la dernière navigation, on est dans les derniers préparatifs, les derniers détails, il nous reste à passer le contrôle sécurité. L'objectif sera de ramener le bateau en bon état même si on essaie toujours de coller aux polaires du bateau, surtout que moi je suis fatigué après 2 mois de chantier tout juste terminé... Toute l'équipe va se faire tester avec la visio. Le fait d'avoir 4 jours pour nous c'est pas mal. Nous sommes 4 et d'ici le départ, nous serons tous les 4 dans la même maison. Dans la journée, un peu de sport et le soir on passe sur le bateau quand il n'y a personne. Le gros avantage c'est que nous sommes dehors, lorsque nous sommes sur le bateau... Le point de passage en Islande est mobile, cela peut permettre d'éviter certaines conditions musclées. Il reste aussi la porte des glaces à poser au bon endroit, la dépression je n'ai pas envie d'y être. Jacques Caraës ne prendra de toutes façons aucun risque."


Manuel Cousin, skipper Groupe SETIN : "On est tous heureux de se retrouver sur l'eau, ce parcours est magnifique, je ne connais pas la partie Nord du parcours, ça va me permettre de découvrir un petit peu. Il faut finir cette course et ramener le bateau en bon état, on ne peut pas se permettre de casser aussi près du départ du Vendée Globe... Notre contrôle sécurité est fait, on passe le test PCR mercredi, tout est prêt pour notre départ vendredi... La situation est particulière, il faut s'adapter. Le point positif c'est qu'on va partir moins fatigués, on va pouvoir se reposer un peu plus. Nous ferons aussi un test PCR au départ ponton mercredi."


Jérémy Beyou, skipper CHARAL : "Le plaisir de se retrouver sur la mer et d'être seul sur le bateau. Ca va être sympa pour continuer de bien se préparer pour le Vendée Globe. Hâte de régater seul à bord... Le format de cette course est un peu hybride, ce n'est pas vraiment une course de 2 jours le long de la côte, ni un tour du monde de 60 jours. Tout va dépendre des conditions météorologiques, cela risque d'être intense sans vraiment encore connaître les conditions météo à une semaine du départ, c'est difficile de savoir comment on va positionner le curseur. Le plus compliqué avec nos bateaux, c'est l'état de la mer. Les tests PCR ont été faits ce matin. Depuis la reprise on a déjà testé plusieurs fois l'équipe, nous serons 2 pour le convoyage Christopher PRAT et moi. Vendredi, nouveau test au pied du ponton, juste avant le départ pour le convoyage. Jusqu'à vendredi on reste chez nous le plus isolés possible, en allant sur le bateau lorsqu'il n'y a personne en fin de journée. On effectuera une dernière navigation jeudi. Deux possibilités en fonction de ce que l'on voudra valider. Soit on sera tous les 2 à bord d'un semi rigide et l'équipe à la barre du bateau, soit tous les 2 à bord. C'est un peu particulier cette situation mais il faut bien tout expérimenter dans la vie... Pour ce que j'ai vu des conditions météo, on a une belle dorsale pour le départ et un anticyclone donc si on va au Nord c'est 6 mètres de creux, si on part au Sud c'est pétole. Nous verrons bien ce que décidera Jacques Caraës mais il ne faut qu'on se retrouve avec des bateaux cassés en deux au large de Terre Neuve, ça ne serait pas drôle ! Il faut qu'on regarde tout ça de plus près et qu'on en discute."



Samantha Davies, skipper Initiatives Cœur : "J'y vais pour valider le bateau pour le Vendée Globe. Le bateau est très près de la configuration Vendée Globe, j'espère une belle bagarre, il y aura des défis entre les différents groupes de bateaux. J'ai demandé à mes partenaires pour le programme chirurgie cardiaque, qu'on ne se mette pas d'objectif pour le nombre d'enfants à opérer, on relance la communication autour de ce programme, travailler de nouveau ensemble et même si on ne sauve qu'un seul enfant sur cette course, ce sera toujours un enfant de sauver, vu le contexte économique... Départ ponton, vendredi de Lorient. Tout va bien, tout est prêt, l'équipe peaufine les derniers détails, j'ai hâte d'aller naviguer et tester le bateau dans toutes les conditions. J'ai un peu d'impatience. Notre dernière navigation de nuit la semaine dernière, a validé le matériel de communication. Le fait d'avoir le même matériel de communication que pour le Vendée Globe est une très bonne chose, cette course nous permettra de le tester, de se l'approprier... Ce n'est pas évident de ne pas pouvoir faire ce que l'on veut, j'ai annulé la dernière sortie. Dès la fin de la conférence, je fais le test PCR avec Paul Meilhat, plus deux autres membres de l'équipe. Si jamais l'un d'entre nous est positif, j'aurais plus de choix pour le convoyage. C'est compliqué de tout planifier, j'ai sorti tout mon stock de masques pour les rendez-vous prévus. Après il faut voir le côté positif des choses, c'est extrêmement rare d'avoir 5 jours de repos avant une course... Pour les objectifs, vu l'entrainement avec le pôle à Port La Forêt, je me rends bien compte qu'il y a une différence entre mon bateau et les bateaux neufs. On l'a bien vu, ils sont vraiment au dessus: la carène, le poids, le tilt ; je bosse à fond pour minimiser ces écarts mais c'est bien de le savoir pour éviter les désillusions. On est plusieurs avec ces bateaux d'occasion boostés avec les foils de dernière génération. Le bateau est beaucoup plus rapide qu'avant et je veux être devant ce groupe de bateaux boostés mais comme les autres, avant tout, je dois finir cette course car même si j'aime bien Thierry Dubois, je préfère manger la brioche Vendéenne que ce qui se trouve dans son congélateur sur son bateau en Islande. Pour le moment les conditions ne sont pas encore assez sures pour s'attarder dessus, elles seront de toutes façons changeantes vu le type de parcours et tout va dépendre du sens dans lequel nous allons effectuer ce parcours. C'est Jacques Caraës qui décidera en fin de semaine. J'en saurai un peu plus en fin de matinée car nous avons une formation météo avec Jean-Yves Bernot et le Pôle de Port La Forêt."


Armel Tripon, skipper L'Occitane en Provence : "Mon objectif est de finir pour valider la qualification pour le Vendée Globe. Je vais y aller piano piano, il ne faut surtout pas que je me laisse emporter par la course, l'enjeux c'est vraiment de se qualifier avec un bateau jeune et pas encore éprouvé au large. Il ne faut pas se tromper d'objectif... La réparation avance très très bien, l'équipe réalise vraiment un travail exceptionnel. Ils font un boulot formidable. On ne saura jamais ce que nous avons percuté, le système de cloisons étanches a parfaitement joué son rôle... Le bateau est au chantier donc je ne peux trop y aller mais on m'envoie des photos régulièrement. Là je suis déjà isolé, c'est un petit piment de plus à gérer mais il y en a eu tellement depuis le début de ce projet, c'est un de plus..."


Briefing météo le 2 juillet à 11 h, c'est là que Jacques Caraës, Directeur de course de la Vendée Arctique Les Sables, prendra la décision du sens du parcours



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