UltimBoat
14 janv. 2024
Dans l'hémisphère Sud en 6 jours
L'épisode précédant : Un mois de préparation, jusqu'au départ le 7 janvier 2024
Lundi 8 janvier 2024 :
Cela fait déjà un peu plus de 24 heures que les six skippers sont lancés dans cette première course autour du Monde en solitaire sur des multicoques Ultim'. Une traversée, cette nuit, du golfe de Gascogne à très haute vitesse, avec des pointes à plus de 44 noeuds, si bien que ce matin et comme annoncé avant le départ, les cinq multicoques volants étaient à la hauteur du cap Finistère, la pointe Nord Ouest de l'Espagne.
Tom Laperche, skipper du SVR Lazartigue actuellement : "On est au cœur de la nuit, on descend vers le Cap Finisterre et on est tous bord à bord avec les différents bateaux. Il y a du vent hyper irrégulier, ce qui est assez rare : un coup on est à 40 nœuds, un coup à 15 nœuds... Et en plus on slalome entre les cargos ! Ce n’est pas hyper facile mais j’ai réussi à faire quelques siestes. Le départ ? Beaucoup d’émotions de partir pour un tour du monde et heureux d’être parti. La procédure et le déroulé se sont bien passés avec l’équipe. C’était beau de passer Ouessant et la ligne en tête. J’ai fait quelques empanages, j’ai bien mangé, fait quelques siestes… La suite, ça se précise mais ce n’est pas très clair encore".
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim' 3 : "Bonsoir les amis, première nuit en mer pour l'ARKEA Ultim' Challenge sur Sodevo, c'est parti fort, on est là entre 38 et 43 noeuds, on est lancés dans le noir, il n'y a pas de lune, on est très regroupés, il y a Tom Laperche qui est à mon vent qui va très vite aussi, Armel, qui est revenu de son option du large, qui n'est pas loin. Anthony est sous mon vent, va très vite lui aussi. Tout le monde va vite, c'est très homogène. Ce départ était très beau, il y a du niveau, de l'envie, de la compétition. Je ne sais pas si l'on va tenir cette cadence tout le tour du Monde, mais ça avait de la gueule pour commencer ! Là ça va vraiment très fort, je suis à 44 noeuds à l'instant et c'est très impressionnant. Je vais vous laisser, j'ai bien mangé, pas beaucoup dormi, mais pour l'instant tout va bien à bord de Sodebo".
Une course menée au pointage de 7 h par le Maxi Edmond de Rothschild, devant SVR Lazartigue, puis Sodebo Ultim' 3, Banque Populaire XI, Actual Ultim' 3. Ces cinq là se tiennent en moins de 20 milles.
Eric Péron sur Adagio était à 100 milles et indiquait avoir été gêné durant la nuit suite à des problèmes électroniques qui l'epêchaient de savoir où il était précisément en pleine traversée du rail, avec de nombreux cargo.
Au pointage de ce midi, les cinq Ultim' étaient regroupés en 11 milles et progressaient entre 5 et 14 noeuds, dans le centre de la dépression qu'ils devaient traverser pour retrouver du vent de l'autre côté. Mais aussi une mer qui sera beaucoup plus désordonnée. Ce ralentissement permettait à Adagio de reprendre quelques milles.
Les Vidéos :
Elles sont disponnibles dès matinenant sur la chaîne dédiée sur la page Ultim Boat
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En milieu d'après-midi et après quelques manoeuvres, le vent rentre petit à petit pour le groupe de cinq, qui a toujours pour leader le Maxi Edmond de Rothschild de Charles Caudrelier, qui transmettra une petite vidéo et quelques mots, ou le skipper indique : "Qu'il est étonné par la cadence depuis le départ, qu'il à bien mangé et peu dormi".
En fin d'après midi, les 20 noeuds de vitesses sont dépassés et au pointage de 20 h, alros qu'ils progressent au Sud Ouest, les vitesses sont comprises entre 224 et 31 noeuds.
Eric Péron sur Adagio, en 6ème position, est à 157 milles mais à 27.1 noeuds.
Le but de la nuit et de la journée de demain est de progresser au plus vite vers le Sud. Pour éviter autant que cela soit possible la très grosses dépressions qui se creuse sur l'Atlantique. Celle qui a contraint les organisateur de la RORC Transatlantic Race, avec les trois MOD70, à modifier l'avis de course 48 h avant le départ d'hier dimanche, pour que les concurrents puissent plonger au Sud des Canaries. Elle est annoncée avec des vents à plus de 40 noeuds et des creux de 8 mètres. Mais sa trajectoire reste incertaine pour le moment. Les cellules routages tournent à plein régime actuellement pour définir les meilleurs options des heures à venir.
Cette dépression qui devrait être sur les skippers et leurs bateaux mercredi matin sera le premier obstacle de ce tour du Monde en solitaire.
Classement à 20 h :
1 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier
2 Maxi Banque Populaire XI / Armel Le cléac'h à 4.7 mn
3 SVR Lazartigue / Tom Laperche à 7.2 min
4 Sodebo Ultim 3 / Thomas Coville à 10.6 mn
5 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 27.1 mn
6 Adagio / Eric Péron à 157.3 mn
Mardi 9 janvier 2024 :
Une accélération la nuit dernière, avant un gros ralentissement ce mardi. En résumé la journée qu'on vécu les six solitaires. Pas mal de manoeuvres et déjà dans toutes les têtes en mer, comme à terre, la grosse dépression à venir à partir de demain matin.
La nuit dernière Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild est le premier à toucher du vent et il va prendre plus de 30 milles d'avance sur son second. Un petit break en milieu de nuit, mais qui est réduit à peau de chagrin au petit matin, car l'ensemble des 5 skippers butent sur une zone sans vent au devant de la dépression. Eric Péron sur Adagio poursuit sa course, à son rythme. Le skipper d'Adagio nous a envoyé des images du bord, sur lesquelles, il récupérait pour préparer la tempête à venir et la mer qui va être désordonnée.
A ce petit jeu d'empannages et de repositionnement, le leadership de la course à été prise par Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 une bonne partie de l'après-midi et en début de soirée, Tom Laperche sur SVR Lazartigue s'emparait du commandement de la flotte.
Armel le Cléac'h, skipper Banque Populaire XI : "C’est un bilan positif depuis le départ. On a eu un beau spectacle, pas de problèmes techniques et pour l’instant, c’est une belle course, au contact. Se tirer la bourre, au contact, c’est pas mal pour commencer. Il y a eu pas mal d’empannages, de changements de voile et ça a été assez rapide. Le rythme ne faiblit pas, on commence tous à prendre nos marques. C’est important de ne pas se faire décrocher. Ce n’est pas impossible que ça parte par devant et c’est là qu’il faudra être bien placé pour en profiter. Les alizés ne sont pas du tout en place, il y a une grosse dépression à venir… Ça va être compliqué, on va y aller par étape. On travaille dur avec la cellule routage à Lorient. À bord, je me sens de mieux en mieux. Il y a toujours de l’émotion qui revient parce qu’on n’est pas parti pour un entraînement. Mais les habitudes reviennent et ça se passe pas mal. Ça permet de passer outre les émotions du départ".
Eric PERON skipper d' Adagio : " Pour l’instant, les cinq concurrents se tirent bien la bourre Moi je suis un peu détaché, je ne peux pas rivaliser sur ces allures. Mais je m’attache à bien faire ce que j’ai à faire. Mais on réfléchit à deux fois avant de changer une voile et de faire une manœuvre. L’effort est conséquent à chaque fois et il faut se ménager pour tenir le rythme. Là, c’est plutôt stable, je vais essayer de manger et dormir. Il y aura probablement un envoi de voile d’ici quelques heures. La dépression à venir, c’est un petit morceau qui ne me plait pas trop, notamment à cause de l’état de la mer attendue. C’est léger mais on commence déjà à le ressentir. On va faire de notre mieux pour proposer une trajectoire qui nous correspond".
Ce mardi soir dans le Nord Ouest de Madère, les 5 premiers sont regroupés en moins de 6 milles et Eric Péron en sixième position se maintine à un peu plus de 100 milles.
Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "j’ai bien dormi cette nuit. C’est important de rester en forme. J’essaie de faire ma route sans trop m’occuper des autres. On ne va pas avoir beaucoup de vent dans les prochaines heures, puis beaucoup ensuite... Il y a de l’intensité entre nous, ça c’est sûr, même un peu trop parfois ! J’ai calmé le jeu dans la brise pour le bateau, surtout après avoir atteint les 45, 46 nœuds… Je trouve que ça allait presque un peu trop vite pour un début de tour du monde. Les choses sérieuses commencent demain avec les premières dépressions. Ça évolue un petit peu mais on n’a pas vraiment le choix. Il va falloir trouver la bonne limite entre « pas trop de vent » et « pas trop de mer ». Bien sûr, la route est meilleure si tu vas dedans mais le risque est plus fort. Et en début de tour du monde, on n’a pas trop envie de jouer. Oui, ça peut contribuer à éparpiller un peu la flotte. Personne ne va vraiment passer au même endroit, personne n’aura les mêmes performances et puis il y a pas mal de manœuvres à faire, ce qui peut aussi créer des écarts. Dans l’anticyclone, tout est aléatoire et la bonne position n’est jamais facile à trouver".
Anthony Marchand, skipper d'Actual Ultim' 3 : "Le bateau est au top, aucun souci technique depuis le départ. Bravo à toute l'équipe. Dans ce deuxième jour de course, nous avons un peu moins de vent".
Dans les prochaines heures nous pourrons constater les options prises par les skippers, au plus près de la dépression pour avoir plus de vent, mais avec une mer beaucoup plus problématique, ou au plus près de Madère, avec moins de vent, un angle moins bon, mais une mer beaucoup plus praticable.
Classement à 20 h :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 0.8 mn
3 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 1.2 min
4 Banque Popoulaire XI / Armel Le cléac'h à 4 mn
5 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 5.2 mn
6 Adagio / Eric Péron à 118 mn
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Mercredi 10 janvier :
Hier soir à la même heure, les concurrents étaient sur le point de passer Madère, à l’exception d’Adagio qui est lui un peu en retrait et qui passe ce soir Madère. Avec un Armel Le Cléac’h sur Banque Populaire XI qui semble avoir attendu une bascule de vent qui n’est jamais arrivée, au point de faire quasi demi-tour pour éviter la première zone de protection des cétacés ! Et perdre ainsi de nombreux milles.
Anthony Marchand à lui aussi perdu des milles au cours des dernières 24 heures, mais il a aussi trouvé pourquoi sont trimaran Actual Ultim’ 3 n’allait pas aussi bien que d’habitude. Une bâche plastique était prisonnière de sa dérive à aile de raie. Après une marche arrière et 50 bons milles perdu sur la tête de la flotte, Actual Ultim’ 3 est de nouveau en possession de toutes ses capacités.
Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild et Thomas Covilles sur Sodebo Ultim’ 3 sont revenus tous les deux lors des vacations sur le trou d’air qu’ils avaient dû subir durant la nuit, pendant que Tom Laperche sur SVR Lazartigue s’envolait à quelques encablures de là.
Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim’ 3 : “Les évolutions qu’on a faites sur Sodebo Ultim’ 3 avec ce gréement allongé porte enfin leurs fruits… Cette nuit on était à un milles de Charles et son Gitana, on est restés longtemps sans vent, c’était assez dur pour les nerfs, car les petits copains sont partis. Notamment Tom Laperche qui en a profité pour prendre la poudre d'escampette. Mais bon ça redistribue tout le temps, la météo est très très changeante. C’est compliqué d’être sur tous les coups en même temps. Un jour c’est l’un, un jour c’est l’autre. Il faut vraiment être le plus régulier possible. C’est vraiment physiquement beaucoup de manœuvres, d’engagement. C’est passionnant à vivre. Tout va bien à bord. C’est toujours sympa de se retrouver aux avant postes et de régater avec les autres. La journée va être difficile dans la recherche du front"
Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "C'est le troisième jour, on a passé Madère cette nuit. On va chercher le gros front, avec un peu de vent dedans et un peu de mer. On va passer un peu au dessous pour pas aller dans le plus fort. Le bilan des trois jours est pas mal, le bonhomme et le bateau sont très bien. Je suis un peu déçu de la dernière nuit. On était bien placé avec Sodebo, mais on a eu un trou de vent pendant plusieurs heures. Tom est passé, nous on est resté coincés. On fera le point, car la nuit va être agitée..."
Toute cette journée, les Ultim' ont accéléré avec plus de 570 milles parcourus durant les dernières 24 heures par le leader. Une progression au Sud/Ouest pour aller à la rencontre du front. Une mauvaise dépression, que la tête de la course va subir cette nuit, avant d'empanner vers le Sud de nouveau.
Classement à 20 h :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 16 mn
3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 17 min
4 Banque Popoulaire XI / Armel Le cléac'h à 37 mn
5 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 87 mn
6 Adagio / Eric Péron à 384 mn
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Jeudi 11 janvier :
La dépression est maintenant derrière la tête de course ou presque, bien qu'ils aient encore subi une grosse houle toute la journée. Tour à tour, la tête a été occupée par Chalres Chaudrelier et Tom Laperche. Et la dépression a été grosse, très grosse, des murs d'eau, des orages, 51 noeuds de vent et des vagues assez monstrueuses. Voilà ce qu'on dû endurer les cinq skippers de tête la nuit dernière.
Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : "Beaucoup d'orage, j'ai eu peur pour l'électronique, j'ai coupé un des aériens. La barre au radar, je n'avais jamais vu un truc aussi rouge au radar. J'ai parlé avec Tom Laperche, il me disait qu'il n'avait jamais vu une mer pareille. On traversait des murs d'eau, en bâbord on arrivait à aller assez vite, mais sur tribord c'était incroyable. J'avais un ris et J 3 et je pouvais pas dépasser 20 noeuds, une fois le bateau c'est mis à accélérer, il est monté à 40 noeuds j'ai cru que j'allais tout péter. Maintenant on a une grosse houle de travers et ce n'est pas facile de faire avancer le bateau".
Charles Caudrelier qui a du mal à dormir, mais qui mange très bien visiblement. Disait aussi, lors de la vacation avec son équipe et Sam Davis, qu'il avait sans doute plus de mal à récupérer que Tom Laperche qui avait quasiment la moitié de son âge...
Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire a repris la 3ème place aujourd'hui, il navigue de concert avec Sodebo Ultm' 3 de Thomas Coville, mais à une 100ène de milles des deux premiers. Lui aussi décrivait des conditions extrêmes et indiquait que tout était ok à bord.
Cela n'a pas non plus été facile pour Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3, ce matin il a carrément fait route au Nord Ouest, la mer étant trop mauvaise et le vent plus du tout dans la bonne direction. Le skipper à lever le pied et laissé passer la dépression. Un skipper visiblement un peu "désabusé" à la vacation de fin d'après-midi.
Anthony Marchand, skipper d'Actual Ultim' 3 : "La nuit a été très mouvementée, un front pas facile à passer. Des rafales à plus de 45 noeuds et on a eu plus de mal que les autres à le passer. Le vent n'était jamais bon. Je n'ai jamais fait autant de manoeuvres en aussi peu de temps, ça n'a pas arrêté, entre prendre les 3 ris, renvoyer 2 ris, 3 empannages, remonter descendre les foils . Le front est encore juste sous mon vent, je continue de le surveiller. Je me dit qu'il va encore se passer plein de choses, pour nous et pour ceux qui sont devant".
Adagio et son skipper Eric Péron sont eux encore dedans, un Eric Péron qui découvre encore sa machine et les réglages, surtout dans ces conditions de vent et de mer. Et il semble apprécier la chose.
Pour les prochaines heures et jours, les skippers vont empanner, relancer toute la toile et attaquer le Pot au Noir en étant très à l'Ouest par rapport aux habitudes.
Depuis plusieurs heures maintenant la carto est HS sur internet, elle fonctionne sur les smartphones...
Classement à 20 h :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 1.5 mn
3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 35 min
4 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 45 mn
5 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 157 mn
6 Adagio / Eric Péron à 391 mn
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Vendredi 12 janvier :
Une course, quatre ambiances pour les concurrents de l'ARKEA Ultim' Challenge Brest. A l'arrière Eric Péron sur Adagio qui est obligé de tirer des bords dans des vents faibles de SO.
Eric Péron, skipper d'Adagio : "C'est vrai que depuis le départ, nous avons navigué un peu à toutes les allures et enchaîné l’essentiel des manœuvres, mais il manquait le près dans la brise. Le voilà. Je ne suis pas encore tout à fait déstressé et j’ai choisi de passer assez tôt sous J3 (trinquette) pour toujours garder un cran d’avance sur l’évolution du vent... Derrière le front, il va falloir choisir entre la peste et le choléra. S’engager plus à l’Ouest est risqué car la mer est très forte avec 5 à 6 mètres de vagues et il y a un trou entre la dép’ et le début de l’alizé, pas simple à rejoindre. Gagner au Sud en virant plus tôt entre le Cap Vert et l’Afrique est tentant. On peut aller y chercher l’alizé profond mais ensuite, l’angle pour descendre vers le Pot au Noir est très mauvais… De toute façon, plaisante Eric, il faut que j’arrête de regarder ce qu’ils font. C’est vrai que je me suis pris un peu au jeu au début car je résistais pas mal, mais j’ai quand même vu qu’ils naviguent entre 110 et 120% de la polaire de mon bateau quand moi je suis à 90%. C’est comme un petit deuil à faire, mais je ne suis pas triste pour autant, j’ai l’impression de bien mener le bateau".
200 milles devant Anthony Marchand qui cherche à tirer tout droit pour revenir dans le petit temps.
100 milles devant Anthony Marchand et Actual Ultim' 3, Sodebo Ultim' 3 de Thomas Coville et Banque Populaire XI d'Armel Le Cléac'h, dont les éléments météorologiques n'ont pas été favorables ce jour, suite au retard pris. Résultat, une vitesse plus faible, un angle moins bon et des milles de perdus.
Enfin le duo de tête emmené par Tom Laperche sur SVR Lazartigue poursuivit par Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild, avec une très bonne vitesse et une progression de plus en plus Sud vers le Pot au Noir et l'Equateur. Un Pot au Noir qui ne semble pas très actif à l'Est, mais qui peut toujours réserver des surprises...
Classement à 20 h :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 5.3 mn
3 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 241 min
4 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 255 mn
5 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 356 mn
6 Adagio / Eric Péron à 603 mn
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Samedi 13 janvier :
Un 7 ème jour de course à hautes vitesses pour les deux leaders, avec un Pot au Noir passé sans encombre, à peine ralenti. Tom Laperche sur SVR Lazartigue mène la flotte et a même fait un petit break au moment de passer dans l'hémisphère Sud, avec près de 30 milles d'avance sur Charles Caudrelier et son Maxi Edmond de Rothschild.
Le premier groupe de poursuivants se trouve à près de 300 milles maintenant. Armel Le Cléac'h sur son Banque Populaire XI est pénalisé depuis plusieurs jours et à enfin donner la cause. Plus de J 0, problème technique dessus et impossible pour le moment de le renvoyer. Une solution est recherchée pour pallier à ce gros problème sur la plus grande voile d'avant.
Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3, monte sur la troisième marche du podium et Banque Populaire XI à pris la direction du SO en fin d'après-midi. Simple recalage en vu du passage dans quelques heures du Pot au Noir, ou un positionnement plus stratégique pour un arrêt au Brésil ?
Vient ensuite Anthony Marchand sur Actual Ultim' 3 à près de 800 milles, qui a retrouvé du vent, mais pas encore de quoi voler et commencer à revenir sur ses adversaires.
Enfin à plus de 1000 milles maintenant Eric Péron sur Adagio toujours au Nord du Cap Vert englué dans les calmes.
Eric Péron, skipper d'Adagio : "C'est très calme, beaucoup de soleil. Je me suis bien reposé la nuit dernière, J'ai bien rechargé mes batteries pour toutes les manoeuvres qui m'attendent dans les prochaines heures. On ne peut pas s'empêcher de regarder le classement, c'est un peu frustrant, mais l'aventure est toute autre. C'est de finir ! Il faut rester sur l'objectif fixé au départ. Ca bricole tranquillement, mine de rien on a un peu de manque de préparation, je fait pas forcément toutes les choses correctement. Etre là aujourd'hui, c'est un long chemin... J'ai assez vite pris le rythme de la course, j'ai eu un contre coups nerveux après ces derniers mois de préparation complètement folle il y a trois jours. Je revi tranquillement et ça tombe bien, les conditions sont calmes, avant d'attaquer la suite".
Anthony Marchand, skipper d'Actual Ultim' 3 : "On commence à sortir doucement de cette zone de calme. Je suis bien reposé, j'ai pris une douche ce matin, changé de tee-shirt et les lunettes de soleil sont de sorties, histoire de ne pas s'abîmer les yeux. Au niveau météo, vous avez vu, qu'on a été plus embêté que les autres par cette zone de transition pour viser l'alizé. On commence à s'en sortir doucement, on va se diriger au portant sous gennak vers le Pot au Noir. On va commencer à regarder les dépressions dans le Sud, il y a la possibilité de recoller un petit peu, mais là ça va continuer de se creuser par rapport aux copains. En tout cas, on ne lâche rien !".
Armel Le Cléac'h, skipper de Banque Populaire XI : Oui j'ai un problème avec mon J 0. Je ne peux pas le remettre, il faut que je trouve une solution... Je n'ai pas encore fait le tour complet du bateau, les conditions ne sont pas encore favorables. J'ai très bien dormi cette nuit".
Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : " Ca se passe plutôt bien ce passage du Pot au Noir. Nous ne sommes presque pas arrêtés. Nous passerons l'équateur dans les prochaines heures donc en un peu plus de 6 jours. Avec les conditions météo peu favorables et en solitaire, ce n'est pas si mal !".
Tom Laperche est le premier à passer dans l'hémisphère Sud en 6 jours et environ 7 heures, le temps officiel sera communiqué ultérieurement. Et comme l'indiquait Charles Caudrelier en équipage et vu les conditions météo depuis le départ, c'est une très belle performance pas très loin des 5 j et 17 heures du record de François Gabart.
Classement à 20 h :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Maxi Edmond de Rothschild / Charles Caudrelier à 29 mn
3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 301 mn
4 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 316 min
5 Actual Ultim' 3 / Anthony Marchand à 787 mn
6 Adagio / Eric Péron à 1072 mn
Poour la suite, elle devrait être très très rapide pour le duo de tête au moins, puisque que Gildas Morvan, annonce une temps sous le cap de Bonne Espérence en 11 j, soit le temps du record, mais en équipage !
Il faudra aussi surveiller les distances parcourues sur 24 h, car il n'est pas impossible que le record en solitaire, cette fois, tombe lui aussi...
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Dimanche 14 janvier :
Après Tom Laperche sur SVR Lazartigue en début de soirée hier soir, le second à passer dans l'hémisphère Sud a été Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild, 1 h 28 min après le leader.
Il a fallu attendre le milieu de mâtiné pour qu'à son tour Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 bascule dans le Sud, à 13 h et 53 mlin du leader et quelques minutes plus tard, Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI était le quatrième concurrents à passer au Sud à 14 h et 2 min du leader.
Depuis les quatre skippers de tête progressent à très vive allure plein Sud et un marin se montre particulièrement impressionnant. Tom Laperche est 5 à 6 noeuds plus rapide que le reste de ses poursuivants et creuse petit à petit un premier écart. Il va falloir surveiller dans les prochaines heures le record de la distance parcourue en 24 h et en solitaire (record 850.68 milles à la moyenne de 35.45 nds).
Tom Laperche , skipper du SVR Lazartigue : "La vidéo est de l'intérieur aujourd'hui, il y a 45 noeuds de vent apparent et les écouteurs ne tiennent pas. On vient de passer l'Equateur il y a une grosse heure. C'est parti pour le tour du Monde. On passe dans le Sud et on va y rester pendant une 30ène de jour, peut-être un peu moins. C'est cool ça glisse bien, on apassé le Pot au Noir aujourd'hui, pas mal de changement de voiles, mais au final jamais d'arrêt. C'est rare que cela soit aussi fluide. La route vers Bonne Espérance, à l'air assez bonne pour faire le tour de l'anticyclone, donc on va en profiter. Les conditions sont géniales, la mer assez plate, le bateau glisse bien, on va en profiter pour se reposer".
Les temps de passage à l'équateur :
Tom Laperche sur SVR Lazartigue le 13 janvier 2024 à 18 h 43 min et 43 sec UTC, en 6 j 6 h et 13 min, temps pour le record St Exupéry : 6 j 5 h 35 min
Charles Caudrelier sur le Maxi Edmond de Rothschild le 13 janvier 2024 à 20 h 11 et 54 sec UTC, en 6 j 7 h 41 min, temps pour le record St Exupéry : 6 j 7 h 2 min et 54 sec
Thomas Coville sur Sodebo Ultim' 3 le 14 janvier 2024 à 8 h 36 min et 34 sec UTC, en 6 j 19 h 24 min et 30 sec, temps pour le record St Exupéry : 6 j 19 h 24 min et 30 sec
Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire XI le 14 janvier 2024 à 8 h 45 UTC en 6 j 19 h 37 min et 32 sec, temps pour le record St Exupéry : 6 j 20 h 15 min 56 sec.
Les écarts à l'Equateur :
1 SVR Lazartigue / Tom Laperche
2 Maxi Edmond de Rothschild / Chalres Caudrelier à 1 h 25 min 21 sec
3 Sodebo Ultim' 3 / Thomas Coville à 13 h 53 min 1 sec
4 Banque Populaire XI / Armel Le Cléac'h à 14 h 2 min et 23 sec
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